Je suis William C. R. Anderson Messages : 51
| Sujet: William C. R. Anderson Dim 23 Fév - 13:56 | |
| Identité
Anderson,
William Charles
Roy | Généralités Surnom ;; Will, mais presque plus personne ne le nomme ainsi. Âge au moment de la mort ;; 19 ans, il ne put jamais devenir adulte. Date de naissance ;; Un treize décembre. Nationalité ;; Purement anglaise. Sexe ;; C'est un homme, si vous ne le voyez pas.
Situation amoureuse ;; Avant sa mort, il entretenait une relation avec la fiancée de son frère, mais ne c'était pas vraiment être en couple. Et puis ça, c'était avant. Situation familiale ;; Son père avait été l'ancien majordome des Northwoods, sa mère était femme de ménage dans le Manoir. Il avait aussi un petit frère qui élevait des chevaux. Sa mère avait d'ailleurs quitté son poste pour l'assister. Mais ils sont tous morts à l'heure qu'il est. Situation financière ;; Si on parle de biens à proprement parlé, il était relativement pauvre. Mais puisqu'il était logé et nourri dans le manoir depuis longtemps, on pouvait dire qu'il ne manquait de rien. Groupe ;; Domestique Emploi ;; Majordome
| Particularités | Ah, j'ai appris la terrible nouvelle... Vous êtes décédé, n'est-ce pas ? Cela vous rend triste ?Ce n'est plus de la tristesse à ce niveau. Ce n'est que du désespoir à voir sans cesse le soleil se lever encore et encore, pour l'éternité. D'ailleurs, c'était un honteux assassinat ! Avez-vous l'intention de prendre votre revanche ?Je n'ai jamais songé à me venger, les choses se produisent pour une raison bien précise. Si je devais ressentir de la haine, ce serait contre les Northwoods qui nous ont maudit à cette existence. Cela ne peut qu'être eux de toute façon. Vous avez probablement raison. Mais, autrefois, vous deviez bien avoir un rêve, un but ! Quel était-il ? Servir les Northwoods était mon seul objectif avouable. L'autre ne vous concerne pas. Et à présent, que comptez-vous faire ?Mourir, ce serait mon unique souhait. Mais c'est impossible. Alors je continue de servir cette famille que je déteste. C'est la seule chose qui me reste. Je vois, oui. Y a-t-il quelque chose qui vous effraye ?Un fantôme n'a plus vraiment de peur, on ne peut mourir, même les blessures disparaissent avec le temps. Mais la personne qui m'effraie le plus est moi-même, car il reste une partie de mon âme qui pense que ce n'est pas une malédiction, qu'il y a encore un avenir. Foutaises.
♦ ♦ ♦ Êtes-vous plutôt un meneur ou un suiveur ? C'est une question difficile. mon métier me force à être à l'écoute de mes subordonnées et de mes employeurs, mais ce n'est pas pour autant que j’adhère leurs façon de voir les autres. Cela dépend des circonstances j'imagine. Préférez-vous le sucré ou le salé ? Salé, sans hésitation. Délicieux en effet. Et quelle est votre couleur préférée ? Vert forêt. Je ne vous donnerai pas d'explication. Absolument ravissant. Mais je me demandais... L'éternité, c'est bien long. Que faites-vous pour vous distraire ? Travailler. Je n'ai plus d'humanité de toute manière. Hum, d'accord... Y a-t-il un endroit dans le manoir ou les environs que vous aimez particulièrement ? Le kiosque, quand je désire m'isoler un peu. Plus grand monde n'y vient vous savez... Ah ? Je devrais allez y jeter un coup d’œil à l'occasion. Testons vos connaissances maintenant : savez-vous parler plusieurs langues ? A part quelques mots de français, je ne parle que l'anglais. C'est bien suffisant pour se comprendre.
♦ ♦ ♦ Quel trait de caractère recherchez-vous chez les autres ? Le calme, je n'ai plus la patience d'autrefois, ni même la chaleur. De toute manière, je ne désire pas communiquer avec mes semblables au delà d'une relation professionnel. Vraiment ? Et quel est celui que vous détestez ?J'imagine l'orgueil. Ce sont toujours des personnes pourries dans l'âme qui la possèdent. |
Apparence La première fois que vous apercevrez le majordome des Northwoods, la première chose qui vous frappera sera sans doute cet aura austère qui l'accompagne dans tous ces gestes. Il est pourtant jeune, n'étant pas spécialement impressionnant par sa stature. Bien qu'il soit plus grand que la plupart de ses congénères, la population anglaise a probablement abusé de soupe durant ce siècle. Sa seule particularité a donc disparu avec le temps. Maintenant vous ne noterez que la fatigue et la lassitude dans son visage fin. Vous penserez sans doute qu'avec un sourire sur ses lèvres sèches, on arrêterait sans doute de le vieillir. Mais lorsque que vous rencontrerez ses pupilles noisettes, vous perdrez tout envie de lui faire la remarque. Car vous lirez ce mélange de colère et tristesse, et vous comprendrez que quelque chose cloche chez ce personnage.
Quelque chose que vous ne pourriez jamais comprendre.
Alors vous vous arrêterez sur ces mains, après avoir détourné le regard. S'il ne porterait pas ses gants, vous remarquerez qu'elles sont abimés par un travail quotidien. Pourtant, il ne vous semblera pas qu'il n'aurait pas vécu assez pour autant de dégâts. Parce que vous ignorerez qu'à son époque, la jeunesse ne vous sauvait pas du dur labeur. Dans le cas contraire, vous remarquerez qu'aucun pli ne marquerait ces voiles blanchâtres. En y repensant, sa peau vous paraitra peu colorée en comparaison. Il vous fera penser à un spectre et vous ne saurez pas à quel point vous aurez raison.
Alors, vous vous arrêterez sur ses vêtements. Vous penserez que ce costume lui irait à merveille. Ce mélange classique et traditionnel lui sied comme une seconde peau, une identité qui surpassera sa personne. Ses tenues ne brillernt par leur couleur, ou ses fantaisies. Il n'y aura rien à sauver même dans ces écharpes et longs manteaux gris qu'il portera sans s'en compte, par des habitudes que l'on arrive pas à se débarrasser. Il est ancré dans cette demeure, par ses cheveux bruns coiffé méticuleusement mais sans âme, par ce corps qui disparait dans l'ambiance de ce manoir bloqué à un autre centenaire. Pourtant vous verrez les signes d'une rébellion dans les traits a cet acteur à qui l'on a dépossédé son humanité.
Cette cravate desserrée, ces boutons de chemise enlevée, peut-être que vous saisirez qu'il y a quelque chose de vivant dans cette masse huilée au centimètre près. Alors peut-être que vous lui sourirez, et un instant vous le verrez s'illuminer d'une légère lueur. Vous verrez l'autre, cet homme qui a aimé ce monde et cette vie. Derrière ce corps oublié par les âges et cette mine glaciale, une autre personne dort, attendant son heure où il pourra revoir les couleurs de l'existence.
Cela ne sera qu'à cet instant que vous rencontrerez le vrai William, et non le domestique.
Caractère Fidèle ;; Lunatique ;; Serviable ;; Austère ;; Perfectionniste ;; Fragile ;; Calme ;; Maladroit Un pièce de théâtre, comme des centaines d'autres. Une banale tragédie sans véritable saveur, et pourtant on s'y plait à la contempler. Le scénario tient sur un coin de mouchoir, un lieu clos sans réel innovation et une malédiction. et pourtant on rejoint nos sièges, impatient d'écouter et de voir cette nouvelle fable. De nombreux acteurs défilent sur l'estrade, avec leurs qualités et leurs défauts, chacun avec leur rôle. Les actes se succèdent, s'écoulent, sans fil rouge pour se succéder. Et puis on se rend compte qu'une seule chose ne bouge pas. Un mannequin. Mais d'un coup, il se met à se mouvoir, habité d'un quelconque maléfice. Ah il commence à parler. On se rend compte que cet homme échange quelques paroles avec les protagonistes, mais quelque chose dans son ton nous irrite. Un petit quelque chose nous fait comprendre une rancœur, mais sans fondement. Pourtant il est d'une politesse presque effrayante, tous dans ces manières nous font penser que c'est un professionnel, il y a quasiment aucune fausse note dans sa partition. Pas la moindre bavure, aucun mot oublié. Même s'il ne fait aucun aparté, on commence à comprendre qui il est. Il est maudit comme tous les autres, mais il est le seul à ne rien dire sur sa condition. Il a sans doute décidé qu'il serait plus simple de se laisser mourir, à ne devenir que cette machine à servir. Pourtant de petits pics tombent comme s'ils sont les perfusions qui le relient encore à l'histoire. Alors qu'il est sur le point de devenir qu'un meuble, on commence à s'attacher à lui. On a pitié. Dans ses yeux, on voit le désespoir de ne pas se sortir de cette pièce infâme où rien ne se passait. On y lit la colère, envers ces propres collègues, une haine sans sens lancée dans les airs. Mais rien ne se fait, il ne s'agit là que de regards, que de quelques mots secs. On veut lui dire qu'il serait plus simple de tout dire, mais il semble ruminer, dans ce silence dans lequel il s'était muré. En son sein, il y a probablement une tempête, une tornade qu'il contient avec peine. Mais il sait au fond, ce sont des efforts en vain. Car il n'est pas une machine, ni même un pion sur l'échiquier d'un employeur rancunier. Il fallut attendre le 5ème acte pour le savoir. Il était seul sur la scène, face à un miroir. On s'attend à un monologue, mais non. Son visage, normalement si impassible, se brise, littéralement. Il se saisit de la glace et la jette sur les tribunes, hurlant à l'agonie. Il parle enfin avec sincérité, l'homme vient de réveiller. Enfin on comprend, cette haine n'était pas contre ces individus, mais contre cette malédiction qu'il l'empêche de quitter ces trois murs qui le contenaient. Mais il a aussi cette culpabilité qu'il n'a jamais pu surpasser, dans cette éternité. On le sait parce qu'au même instant où les morceaux de cristal se brisent, on voit notre reflet et la vérité éclate. On est la même personne. Ce n'était pas un théâtre mais son cœur. Les loges se fissurent, le monde s'écroule, alors on court vers lui car on saisit son désespoir. Lui est celui qui a vécu la mort, on est celui qui veut croire que l'éternité n'est pas, que le changement existent encore dans un monde qui ne cesse pas. On est l'ancien William, cet homme chaleureux, fier de sa naissance, de ses réussites. On est aussi celui qui voit le monde du bon côté. On est un peu immature aussi, il nous arrive aussi de pas trouver les mots devant la tristesse qui nous atteint tant. C'était pareil pour lui, il porte juste ce masque parce que tout le dépasse. Il veut mourir, mais il est incapable d'atteindre le repos. Pourtant ce n'est pas faute d'essayer. Dans ces crises, le désespoir est telle qu'il ne peut que songer à cette fin. On a beau tenter de le raisonner, mais il ne se braque que davantage. Parce qu'il est fragile, à force de chanceler. A force de se battre contre le temps, contre tout ce qu'il n'arrive plus à avoir il fatigue, et puis on venait à la charge, comme un taureau chargeant sans cesse. Au moment où l'on saute sur la scène, on revient à la réalité. Ce manoir était réel, la malédiction aussi. Et l'isolement. Alors on sent des larmes sur nos joues. Lui n'est plus là, on a pris la place. Finalement ce vœu de n'être qu'un spectateur de notre propre tragédie ne fonctionne pas. Pourtant, on remet ce masque de froideur, comme unique protection. Parce qu'on est détruit, parce qu'on ne peut oublier. Alors on travaille, on les voit vivre en les enviant un peu. Parce qu'eux, ils n'ont pas tout perdu dans l'incendie. Pourtant, on tente de changer, de ne pas devenir ce pantin. Même si on repartira en voyant que le Destin n'oscille pas en notre faveur, on continue de croire que tout redeviendra un peu comme avant. C'est pour cela que cela fait si mal. Passé - I/De Charles à Emily:
Ma chère Emily,
Cela fait une éternité que je ne t'avais pas écris, le travail se faisant important avec la célébration de la naissance du Christ. De plus, avec la grossesse de ma femme, j'ai dû travailler pour deux, mais les Northwoods ont été adorables. Malgré toutes ces années de service, je n'aurais jamais pensé qu'il me ferait autant confiance, pour te dire ils m'ont même augmenté. Ronald a beau ne pas être commode, il fait preuve d'une étrange bonté envers notre famille. Il faut dire que mon propre aïeul avait été le précepteur de l'aîné et il avait toujours crû au potentiel du Maître...
Aussi, je suis maintenant père ! Ann et moi n'y croyaient plus, depuis sa dernière fausse couche. Il s'appelle William Charles Roy. Le dernier prénom est une fantaisie de ma femme, croyant que peut-être il deviendrait un personnage important dans la société anglaise. Malgré tout, nous sommes encore prudents. L'hiver est rude, on ne sait jamais ce qui peut arriver, mais nous voulons croire que notre fils grandisse bien. Surtout que Ronald nous a promis une place pour notre progéniture dans ses employés. J'avoue être soulagé par cette faveur, c'est même un honneur de pouvoir continuer à les servir de génération en génération.
J'espère que ton voyage en Amérique t'apportera fortune et bonheur ma sœur. J'espère que tu as pu enfin te trouver un endroit où t'installer, New-York me semble abominable.
Ton frère, Charles.
- II/De Charles à Emily:
Chère Emily,
Je suis content d'apprendre la naissance de ta fille Judith, mais à ta place je m’inquiéterai de ces toux, hélas il n'y a pas grand-chose à faire à part recevoir sa Clémence.
De notre côté, William se porte bien du haut de ses deux ans, il est plein d'énergie. Ann n'arrive plus à le tenir, mais ça lui passera. Ce n'est pas comme Jack, le petit dernier, en même temps à deux mois, il est encore trop jeune pour réellement appréhender le monde qui l'entoure. Toutefois, je me rends compte qu'il est injuste d'offrir à William ce parcours glorieux. En même temps, tu sais que je n'ai jamais digéré qu'Harry récupère l'héritage de notre père. Je pense que je me déciderais plus tard pour voir qui est le plus méritant. Je ne peux pas offrir aux Northwoods un pitoyable servant.
C'est notre nom qui est en jeux, même si nous sommes que des roturiers, je suis fier d'être majordome. Ce travail est ma vie et je veux que mon successeur saisisse toute l'ampleur d'un tel titre. J'espère que je pourrais emprunter aux maîtres quelques livres de la bonne conduite. S'il le faut, je dépenserais mon maigre salaire pour que mes garçons aient une éducation adéquate, même si cela signifie perdre toute indépendance avec les Northwoods. Si l'un d'eux pouvaient s'élever dans la société, c'est un sacrifice que je veux bien faire. Avec un peu de chance, il entretiendra de bons rapports avec les enfants de la famille. Ce genre de contacts pourrait toujours lui servir. Je nourris de grands espoirs avec le petit Drew, après tout il est proche d'âge avec mes deux garçons...
Mais peut-être que je rêve trop. En tout cas, je te souhaite un bon rétablissement. Aussi, pense à bien nourrir ton mari, c'est comme cela qu'on retient les hommes !
Charles
- III/De Charles à Emily:
Chère Emily,
Je suis heureux de savoir que tu as pu retourner chez toi sans encombres. Ann a été ravie de te revoir et de rencontrer sa nièce. Quel dommage que l'Amérique soit si loin ! En tout cas tu seras toujours la bienvenue chez nous, même si cela doit te sembler minuscule par rapport à ta demeure. Mais on y vit très bien, je te l'assure. Et puis c'est proche du nouveau domaine des Northwoods.
Je sais que tu n'as pas vu beaucoup mes fils pendant ton séjour, surtout William . En réalité, William suivait ses cours et il étudiait un livre sur l'art de la table après les repas. A la différence de Jack, il prend très au sérieux ses études, rien que pour lui nous ruiner avec ce tuteur en valait la peine ! C'est un garçon très intelligent et qui comprend rapidement ce qu'on lui demande. Il a saisi à quel point ses leçons nous coûtent cher. C'est sans doute pour cela qui lit comme un grand déjà !
Mais il n'agit pas du tout comme son cadet. Il ne sort jamais dans les champs, il ne joue jamais avec les enfants de son âge. Dès qu'il a un peu de temps de libre, il s'entraîne à devenir le parfait domestique. Cela inquiète Ann qu'il soit aussi différent, pourtant je trouve que c'est une bonne chose. Il a la détermination et l'obéissance, je ne me fais pas de soucis pour lui, pas comme Jack. Lui c'est une vrai tête de mule, mais il a tout de même des ressources quand il veut. Peut-être devrais-je en parler au directeur du haras, il manque de mains, là-bas... Je crois que j'ai déjà choisi mon successeur.
Enfin, j'imagine que tu dois bien rire en lisant cette missive, surtout vu comment j'en ai toujours voulu à père de m'avoir écarté pour mes écarts de conduite. Je te laisse savourer cette ironie.
Charles
- IV/De William à Ann:
Mère,
Cela me fait bizarre de t'écrire, je ne pensais pas qu'en suivant les vœux de mon père je me retrouverais loin de toi aussi rapidement. Père dit qu'à treize ans on est déjà un homme, j'image que c'est vrai, mais je suis quand même triste. Surtout que maintenant tu travailles au champ. J'espère que tu prends soin de toi mère.
Cela fait huit mois que je vis au Manoir, et j'avoue que je sens beaucoup mieux qu'au tout début. C'était la première fois que je voyais autant de monde travailler pour si peu de personnes. Il y a tellement de choses à faire, de choses à vérifier, et tellement de tâches à coordonner. Mais père s'en sort très bien, tout le monde l'écoute et lui obéit au doigt et à l’œil. Il est vraiment bien considéré par tout le monde, comme s'il était un noble devant ses sujets. J'aimerai être comme lui et devenir majordome. Même si je ne serai pas riche, je serai un grand homme comme ça !
Sinon, tout le monde est gentil avec moi. Les adultes sont chaleureuxet me complimente sur mon travail. Je suis super content que malgré mon âge, on sait que l'on peut compter sur moi ! Et puis tu sais hier j'ai joué à chat avec les enfants du manoir pendant la pause et on m'a vu. J'ai eu peur que père m'en veuille de ne pas agir comme un adulte, mais il semblait même enchanté. Je ne comprends pas vraiment, mais tant mieux. C'est la première fois que je m'entends avec des enfants de mon âge tu sais, ça me fait tout drôle. Je sais bien que je ne suis qu'un domestique, mais j'avoue que je m'amuse beaucoup avec eux. Ne t'inquiètes pas mère, je ne ferais pas honte, promis !
Sinon, j'ai entendu dire que Jack adorait s'occuper des chevaux. Il part souvent en ballade comme les Northwoods ? Je n'ai jamais monté à cheval, mais Drew dit que c'est amusant. Je ne sais pas trop quoi en penser...
J'espère que tu reviendras me voir bientôt, tu me manques un peu tu sais. Mais juste un peu hein !
William
- V/De William à Jack (Elle ne fut jamais envoyée):
Jack,
Il y a beaucoup de choses que j'aimerais te dire en face, mais ma position m'en empêche. Tu sais que père vient de quitter le service et un autre homme a pris son post. Je savais bien que j'étais trop jeune pour le succéder, mais c'est quand même douloureux de ne pas être reconnu à sa juste valeur. J'ai pourtant toujours fait pour répondre aux attentes. En fait je crois que j'ai toujours été un peu jaloux. Toi, tu es libre de faire ce qui te plaît en toutes circonstances. J'ai entendu dire que tu étais allé à Londres pour tes seize ans, si tu savais à quel point je désirais y aller depuis des années !
Ce n'est pas pourtant que je déteste ma vie, elle est même plutôt agréable. Je veux dire que c'est ici où j'ai appris à m'accoutumer à autant de personnes, ou simplement parler avec mes semblables. Tu as toujours été à l'aise avec les autres Jack, alors tu ne peux pas comprendre à quel point j'étais intimidé en arrivant dans le domaine. Et puis j'ai beaucoup de responsabilités déjà, ce n'est pas comme si je pouvais tout foutre en l'air en suivant mes sentiments les plus abjectes. Surtout que je suis rancunier, alors je crois que je t'en voudrais toujours de m'avoir présenté ta fiancée.
Comment peut-on croire qu'à ton âge on sait avec qui on va finir quand on sera adulte ? Tu n'es qu'un enfant encore, comment tu peux être aussi sûr de toi ? Ton immaturité m'afflige, l'amour n'est pas une bonne raison de se marier. Tu aurais dû le cacher à mère et père, comme ça je n'aurais jamais eu à la voir. Comme ça je ne l'aurais pas aimé.
Tu sais pas quel point je me sens abject d'avoir de tel sentiment, surtout que je ne croyais pas au coup de foudre. Elle ne quitte jamais mes pensées, j'en viens même à faire des erreurs dans mon travail. Si au moins je n'avais pas à le voir, mais elle vient pour se plaindre de toi. Si au moins j'étais sûr que tu la rendais heureuse, il serait tellement plus simple de faire taire le vice....
Pité, fais en sorte d'être un vrai homme, pour notre salut.
William
- VI/De William à Beth:
Mon amour,
Je ne reviens toujours pas de notre soirée. Je sens encore ta présence entre mes bras, même si tu as dû t'en aller à l'aurore. T'avoir à mes côtés vaut tout l'or du monde, même salir l'honneur de ma famille n'est qu'une maigre compensation si je peux embrasser ta peau délicate. Pourquoi a-t-il fallu que tu connaisses mon frère avant moi ? Nous aurions pu être tellement heureux sans son existence, ni non plus nous cacher à la Terre entière. Si tu savais à quelle j'étais heureux que tu ne m’ais pas rejeté après ce baiser. Savoir que tu étais mienne m'enivrait tellement à cet instant, mais ton minois empourpré était tellement adorable...
Si je t'envoie cette missive, c'est pour te convier au bal des Northwoods. Du moins quand j'aurais quitté mon service. Je sais que c'est égoïste, mais je voudrais pouvoir danser avec la personne que j'aime juste une soirée. Rien ne t'oblige d'entrer dans la salle de bal, attends-moi au kiosque à minuit.
Je vous embrasse tendrement,
William.
- VII/De William à Charles (Sur la tombe de son père):
Père,
Je te prie de excuser de ne pas t'avoir donné de nouvelles plus tôt, mais la mort m'a quelque peu occupé. Cette soirée fut fatale pour les Northwoods est moi-même, j'imagine qu'Ann et toi avaient dû pleurer en me voyant inerte, si tu savais à quel point je me sentais coupable. Mais la Mort, la vraie n'est jamais venue. Ce fut un choc au début, puis on s'y fait à ne plus se balader au soleil et à éviter ceux qu'on a connu de notre vivant. Pourtant, je suis heureux de ce miracle, après tout tu n'étais pas là, ni la personne que j'aimais. Je suis le seul à être mort ce soir-là, même si je vous ai laissé cette tristesse, je suis quand même soulagé de vous avoir su en vie.
Et puis tu sais père, avec cet incident, je suis devenu majordome. Ton prédécesseur n'a pas supporté de devenir un fantôme. Il est parti comme un fou dans la forêt et on ne l'a plus jamais revu. Tu imagines que j'ai sauté sur l'occasion. J'ai enfin le métier que je désirais tant, ma situation n'est que plus belle. La Mort est en réalité une bénédiction, on n'a même plus à s'en faire de la vieillesse.
Toutefois Père, je ne t'ai jamais revu, ni ma mère ni mon frère. J'ai entendu qu'il avait quitté Beth vu qu'il a appris qu'elle le trompait avec un paysan. Il est parti dans une autre région avec mère pour oublier. Tu sais père, j'étais avec elle aussi, pourtant je n'arrive pas à lui en vouloir, je n'ai même pas un seul sentiment dans mon égard. Peut-être parce que j'ai su aussi ta mort. Mais toi tu n'es jamais revenu. Pourtant j'attends devant ta tombe de te voir, souriant comme autrefois, mais je n'y crois plus. Je suis triste de ne plus avoir de tes conseils. Ta voix me manque Père. Pourquoi n'as-tu pas eu la même chance que moi ? Tu étais pourtant un homme bon, alors que moi j'ai failli. Peut-être que c'est une malédiction pour mes péchés, mais je ne veux pas y croire. Tant que je vois le bon côté, alors la chance sera toujours de moi n'est-ce pas ?
J'espère te revoir un jour,
William
- VIII/De William à sa famille ( Retrouvée déchiré dans la forêt):
Mère, Père, Jack,
Ceci est un mot de votre fils mort-vivant. Je ne sais pas comment j'ai pu croire que l'éternité était un cadeau. Voir le soleil me lever me désespère, car je me demande quand il cessera de me narguer. Le temps a beau s'écouler sans cesse, le mien s'est arrêté à l'instant où cette fumée mortelle a rempli mes poumons. Ta tombe n'est plus père, ou plutôt elle est perdue dans les mousses de la forêt. Mais je sais que tu n'es plus déjà. Si tu savais comment j'envie ton sort Père. Mère, as-tu pu voir la grandeur dans l'Angleterre ? Dans ce manoir où la lumière n'arrive même plus à pénétrer, je suis en cage. Il n'y a pas de fin à ce calvaire, ces hommes qui nous ont donnés ce destin ne sont plus, je ne pourrais leur en vouloir. Mais ceux qui ont désiré cette situation sont les vrais coupables !
Je voudrais tellement vous rejoindre, mais forcer le Destin impossible. Si je ne peux trouver le repos éternel, alors je veux tuer mon humanité. Pour ce travail auquel j'ai tout donné, je lui offrirais mon âme. Plus personne ne m'attend dans ce monde-là. Ceci est un adieu. Jack, j'espère que tu as raconté à tes enfants la triste histoire de leur oncle périssant dans les flammes. Finalement tu es celui qui a réussi dans l'histoire. Je te hais pour cela.
Nous nous retrouverons un jour si je ne finis pas dans les flammes des Enfers.
William
En réalité Bienvenue sur le forum ! Ça va ? T'es en forme ? Bien entendu! Je pourrais soulever des montagnes et faire des cookies par millions! Si tu as une question, mieux vaut la poser maintenant. Y a pas un truc que t'aurais pas compris et te chiffonne ?Ce serait un comble si j'en avais une, tu ne crois pas ? Tu as peut-être une suggestion ? Une super idée qui t'es venue et qui pourrait rendre le forum super cool ?J'y travaille, j'y travaille. Mais des pleins de membres serait chouette. Encore une dernière petite chose avant de te laisser tranquille... Comment as-tu découvert le forum ?J'y suis depuis le début des temps et j'y resterais encore. N'est-ce pas ce que nous sommes, nous les fantômes? |
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