Northwoods Manor
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 "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor

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AuteurMessage
Harold Taylor

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Harold Taylor

Messages : 17
Masculin



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MessageSujet: "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor   "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor EmptyMer 26 Fév - 16:33


Identité
"Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor Harold10

Taylor Harold
Généralités
Surnom ;; Roldy ou Harry, même si ils sont rarement connus
Âge au moment de la mort ;; 22 ans
Date de naissance ;; Un soir de décembre, le 3 pour être précis, en 1865
Nationalité ;; Anglaise
Sexe ;; Masculin

Situation amoureuse ;; célibataire détruit.
Situation familiale ;; Ses parents sont morts, et il n'avait aucune autre famille
Situation financière ;; C'était autrefois un riche de bonne famille.

Groupe ;; Ame en peine
Emploi ;; /
Particularités

Ah, j'ai appris la terrible nouvelle...  Vous êtes décédé, n'est-ce pas ?  Cela vous rend triste ?
Mais de quoi je me mêle ? Et vous êtes trop proche là, reculez un peu. Sinon j'aurais bien aimé mourir pour de bon ce jour-là, mais ça n'a pas été le cas. Je n'ai rien à dire de plus...
D'ailleurs, c'était un honteux assassinat !  Avez-vous l'intention de prendre votre revanche ?
... Une revanche ? A quoi cela me servirait ? Celui dont je voudrais me venger ne fait même pas parti des Ravenshill et est mort pour de bon, alors... Non. Cela ne mènerait à rien.
Vous avez probablement raison.  Mais, autrefois, vous deviez bien avoir un rêve, un but !  Quel était-il ?
Etre libéré de mes obligations familiales, je suppose. Et qu'il m'aime aussi, mais ça c'était avant hum ? Et bon sang reculez vous dis-je !
Et à présent, que comptez-vous faire ?
Honnêtement, je n'en ai aucune idée. A part vous faire reculer, évidemment. Dépêchez-vous avant que je ne m'énerve !
Je vois, oui.  Y a-t-il quelque chose qui vous effraye ?
Le contact. Oui, le contact avec les autres. Je hurle au moindre frôlement, c'est assez irritant d'ailleurs.

♦ ♦ ♦

Êtes-vous plutôt un meneur ou un suiveur ?  
Excusez-moi...? Aucun des deux.
Préférez-vous le sucré ou le salé ?  
Sucré. Surtout les pâtisseries.
Délicieux en effet.  Et quelle est votre couleur préférée ?  
Je dirais le bleu pâle.
Absolument ravissant.  Mais je me demandais...  L'éternité, c'est bien long.  Que faites-vous pour vous distraire ?  
Je joue de la guitare. Je compose même un peu, parfois. Je lis beaucoup aussi.
Hum, d'accord...  Y a-t-il un endroit dans le manoir ou les environs que vous aimez particulièrement ?  
Les écuries. La présence des chevaux m'apaise plus que je ne le laisse croire.
Ah ?  Je devrais allez y jeter un coup d’œil à l'occasion.  Testons vos connaissances maintenant : savez-vous parler plusieurs langues ?  
Oui, l'anglais, j'ai appris le français aussi il y a longtemps et l'allemand ...

♦ ♦ ♦

Quel trait de caractère recherchez-vous chez les autres ?  
Aucun. Je n'aime pas la compagnie et je la fuis plus qu'autre chose. *la joueuse prend les commandes sinon on s'en sortira pas hein* La gentillesse. Même si elle lui aspire méfiance, il a tendance à devenir un peu plus doux en sa présence. La douceur aussi, et surtout, la patience. Beaucoup de patience.
Vraiment ?  Et quel est celui que vous détestez ?
Beaucoup trop de choses pour qu'elles tiennent ici. *la joueuse reprend de nouveaux les commandes* l'égocentrisme, le mensonge et la violence. Cela l'insupporte plus que tout et à tendance à l'effrayer. Beaucoup.

Apparence

« Et de mes chaînes, ma liberté sans conditions
Et ma plus belle prison » ▬ Physique

"Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor Harold10


Tu as toujours aimé le visage d'Harold n'est-ce pas?Tu le trouvais « mignon ». Ses yeux marrons pétillaient tout le temps de joie, d'une innocence pure. Et cette innocence, tu le lui a arraché, et tu en est fier n'est-ce pas?Maintenant son regard est sombre, sans vie. Tu as souvent suivis les courbes de son visage, son menton carré, et ses lèvres étirées dans de nombreux sourires. Surtout lorsqu'il te voyait. Tu le savais hein?Qu'il t'aimait. Tu as été son premier et unique amour. Mais tu as tout brisé, tout. C'est pour cela qu'aujourd'hui il ne sourit plus. Tout n'est que tristesse chez lui ; sa fine taille, ses doigts jouant des mélodies mélancoliques sur sa guitare. « Qu'as-tu fais au juste? » Ah la belle question!Tu l'as détruis, tu l'as terrorisé à jamais. Il avait apprit à t'aimer ; maintenant il a apprit à te détester et se détester lui-même jusqu'au plus profond de ses entrailles. Chaque parcelle de son corps lui rappelle ton visage, ton sourire, ton corps. Tu as pénétré en lui à jamais ; et oh qu'est-ce que tu en ris encore dans ta tombe ! Il déteste même ses cheveux bruns sombres, ceux que tu aimais toucher à longueur de journée. Ils étaient si doux, si soyeux!Tu t'en souviens encore n'est-ce pas?Car au fond tu l'aimais toi aussi. Mais c'était un amour pervers, déplacé. Tu n'aurais jamais du pousser si loin... « Quel est le plus fou des deux dans tout cela ? »

Ses longues jambes. Tu adorais ses longues jambes aussi, même si elles ne lui ont jamais servis à rien. Il avait bien essayé de te fuir, de courir au loin avec ces jambes ; mais tu étais toujours plus rapide que lui. Ces souvenirs de course-poursuite dans la forêt le dégoûte tellement à présent. Et pourtant oui pourtant... Il avait tellement ri en essayant de te fuir!Ce beau rire cristallin, que tu adorais tant. Oui tu avais tout adoré d'Harold, de la plus petite mèche de cheveux à la pointe de ses pieds. Et pourtant, même ce corps tu n'as pas su le protéger de toi-même. Et tu ne le regrettais pas, absolument pas. Parce que tu avais eu ce que tu voulais. Après, plus rien n'avait d'importance. Ses lunettes!Tu lui piquais souvent ses lunettes. Pour les courses-poursuite dans la forêt. Il en porte depuis ses 7 ans, 2 semaines et 4 jours ; oui, tu comptais même ça. Tu savais tout de lui, et en même temps tu ne savais rien. Complexe hein ? Et ce don pour la guitare. Combien de fois vous êtes-vous assis sur l'herbe, devant le lac, mais toi tu ne venais pas pour la beauté du paysage,non. Tu venais pour les mélodies qu'il jouait sur cette guitare fétiche, que tu lui avais offert. Il l'a toujours cette guitare, ce qui t'aurais étonné si tu étais encore vivant. Peut-être parce qu'il est encore prisonnier de toi.

Tu connais son style vestimentaire par cœur, en même temps il était simple: Harold portait toujours ces costards stricts de l'époque, comme lui demandait son père, même si il détestait ce genre de vêtements. Peut-être parce que cela ne faisait pas de lui un homme libre. Car oui il avait toujours voulu être libre. Tu as fais semblant d'avoir le même rêve. « Mais c'est finalement toi qui m'a emprisonné! » Tu l'entends?C'est lui, c'est Harold qui te hurle tous tes tors. Mais tu ne l'entends plus. Tu es mort, bel et bien mort ; mais ton souvenir restera jamais graver dans sa mémoire. Gris, marron, bleu, noir. C'était les couleurs qu'il portait le plus souvent. Et un long manteau noir. Juste ce manteau, été comme hiver il ne changeait pas. Le jour de votre rencontre, il avait été en jean noir et t-shirt marron manches courtes. Tu t'en souviens comme si c'était hier. Lui aussi. « Mais ce ne sont pas pour les mêmes raisons. »


Caractère
patient ;; mélancolique ;; attentif ;; facilement effrayé ;; énormément doux ;; lâche

« Fermons les yeux, fermons-les si on veux, voir au-delà des visages... » ▬ Mental
"Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor Harold11


Harold, c'est une note brisée dans une symphonie improvisée. Il n'est composé que de mélancolie et douleur ; d'erreurs et de malheurs. Tout ça dans une bonté naïve et pittoresque. Il pourrait peut-être nous faire pitié, si il ne paraissait pas froid aux premiers abords. Si distant. Presque un glaçon. Une façade montée à la va vite, avec du bois cassé, des cartes pliées et un peu de béton même pas séché. Une façade pour montrer qu'il n'a pas peur, notre Harry, qu'il n'a pas froid, en son cœur meurtri. Une façade mensongère. C'est marrant quand on y pense, qu'il nous mente de cette façon, alors qu'il déteste les menteurs. L'arroseur arrosé ? Non, c'est seulement pour se protéger. C'est quelque chose qu'on ne peut pas lui reprocher, à Harold, d'avoir une coquille à briser pour le comprendre, l'apprendre. Sinon il est honnête, il n'y a pas plus honnête que lui. C'est sûrement ce qu'il l'a perdu. Avec pleins d'autres choses...

Faible et lâche, sûrement, assurément. Il n'affrontera jamais ses problèmes en face, il préfère laisser couler. Avec le temps, ça passe, tout passe, non ? Faux, il le sait, mais il préfère se dire ça plutôt que de prendre des risques. Harry, c'est une brindille, fragile, un nouveau-né blessé, apeuré. On le brise si facilement, c’en est presque hilarant. Il suffit d'un mot, d'un geste, pour que tout explose, telle une fine vitre de verre. Il suffit d'un mot, d'un geste, pour que tout implose, se compresse, se torde en lui. Et qu'il ploie à genoux, en perles de diamants sur ses joues de porcelaine. Comme une poupée désarticulée, il marche, sans but, avec sa guitare comme une sorte de mémoire. De point de repère sur ce monde inconnu, nouveau, effroyable. Une vengeance ? Mais ça rime à quoi, c'est trop tard voyons. Il aurait bien aimé mourir, mourir pour oublier. Ce visage, cette voix, ces mains. Ces mains qui l'ont touché, qui l'ont sali, de toutes ces impuretés.

Il est aussi doux qu'une plume. Dans sa voix, dans ses gestes, fades mais légers. La patience est sa vertu : il est calme, posé, réfléchi. Il pourrait se passer des heures sans qu'il ne dise quoi que ce soit, en silence absolu. Juste bercé par sa mélodie mélancolique. Il est hanté ; oui hanté, ironique pour un fantôme non ? Hanté par son souvenir, son rire gras, ses mains sales, si sales, qui l'ont sali à leur tour... Ses cheveux soyeux, ses beaux yeux. Sa fausse gentillesse, sa douceur calculée. Son attention, morbide. Il l'a longtemps aimé, Harold, celui qui l'a détruit à petit feu, il l'a longtemps aimé. Peut-être encore aujourd'hui, peut-être un peu, il ne sait pas. Mais il le hait, ça oui il le hait de tout son être. C'est cette haine qui le dévore chaque jour un peu plus, c'est cette haine qui l'empêche de tourner la page, de brûler les mots. D'écrire une nouvelle histoire, plus joyeuse, à l'encre indélébile. Il aurait aimé mourir ce jour-là, pour ne plus avoir affaire à ce fantôme qui le dévore de bas en haut.

Passé

« On se rappelle juste pour oublier... » ▬ Histoire
"Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor Harold12


Aussi loin que je ne me souviennes, mes parents ne se sont jamais montré particulièrement tendres avec moi. Je pense qu'ils ne m'ont fait que pour assurer la succession de leur entreprise, non pas par envie d'avoir un enfant. Ils se sont toujours focalisé sur ma bonne éducation et sur mes connaissances : j'ai eu donc bon nombre de professeurs à domicile, de nourrices, de domestiques... Une vie soit-disant « parfaite » hein ? Mais moi, je ne rêvais que de liberté, sans entraves, sans barrière. Je ne rêvais que d'air frais et de ciel bleu, où je pourrais enfin étendre mes ailes. Je pris rapidement la fuite de toute cette pression, esquivant mes nourrices pour courir dehors. J'habitais près d'une forêt, une grande et belle forêt, qui abritait un lac d'un bleu océan en son sein, si pur, si magnifique. J'y allais, tout le temps, tous les jours, pour écouter les oiseaux  chantés, pour m'apaiser. Puis pour composer, plus tard.

J'avais 12 ans quand je l'ai vu pour la première fois. J'avais 12 ans, des rêves plein la tête et de l'innocence plein le cœur. Allongé dans l'herbe, yeux fermés, j'ai entendu son rire ; si clair, si cristallin, si beau. Je me suis redressé et je l'ai vu, cheveux en bataille, ce sourire candide, ces yeux si clairs. Il s'est assit près de moi et il a parlé, parlé, parlé. Je l'écoutais, sans rien dire, sans un sourire. J'avais sans doute grandis trop vite, déjà. Il s'appelait Mick, il avait 12 ans et il venait d'emménager dans la maison derrière cette forêt. Il m'émerveillait déjà, il avait un tel entrain, une telle joie de vivre ! Lui, il semblait être libre comme l'air, lui, il ne semblait avoir aucune limites. On s'est vu, revu, encore, pendants des mois, des années. Il me faisait rire, il me faisait sourire, toujours plus. Il était doux, attentionné, joyeux, borné, impulsif. Dominant. Il voulait toujours choisir les jeux auxquels on devait jouer. Il voulait toujours être le meneur, celui qui gagnait, toujours. Je l'admirais trop pour m'en rendre compte. Je lui cédais tout, absolument tout. Je m'en foutais, tant qu'il me voyait.

13, 14, 15, 16 ans. Je grandissais en jonglant entre obligations et liberté ; entre vie fade et trépidante. Je commençais à me poser des questions sur ma sexualité, mais c'était déjà une évidence : les filles ne m'avaient jamais attiré, et je voyais que lui, lui et lui. Le découvrir a été plus un soulagement qu'autre chose à vrai dire, même si il était hors de question que je fasse mon coming-out. Tout d'abord parce que j'allais être pointé du doigt, mis à la porte par mes parents et devenir ainsi la honte de la famille, mais aussi parce que c'était réprimandé par la loi -même si j'avais pas de soucis de ce côté-là, vu que je ne comptais pas le dire à Mick non plus. Malheureusement mes parents resserraient de plus en plus la visse, signe que ma succession approchait à grand pas. Mais je ne le voulais pas, loin de là, les affaires ce n'était vraiment pas pour moi. Mick avait beau me rassurer, je voyais bien que cela aussi l'angoissait. Que je m'éloigne de lui... Je m'en réjouissais d'ailleurs, et j'y croyais de plus en plus. A l'amour réciproque. Je ne me doutais pas une seconde que c'était un amour pervers, uniquement pervers...

Maintenant que j'y pense, je ne connais rien de lui. Rien de sa vie, uniquement que ses parents étaient riches aussi mais que c'était son frère aîné qui reprendrait la succession et qu'il n'avait donc rien à craindre. Je ne sais pas si cette folie qui le possédait s'était crée uniquement par ma faute ou si il y avait d'autres facteurs à prendre en compte. Je ne lui cherche pas d'excuses, mais... En fait, si, peut-être. Mais cela ne m'empêche pas de le haïr. Il m'a brisé, en dévotion, en faiblesse. Il m'a soufflé dessus et m'a dévasté, telle une tempête. Je le hais. Mais je ne peux pas m'empêcher de m'accrocher encore à son souvenir, celui du garçon souriant, gentil et doux. Je ne peux m'empêcher de m'accrocher à sa façade, celle qui m'a trompé, celle qui m'a fauché. Ça me perdra, je sais. Je m'y suis déjà perdu, en labyrinthe de douleur, alors est-ce que cela a encore la moindre importance aujourd'hui ?

Grandir aux côtés de l'être qu'on aime est plus difficile qu'il n'y paraît, une fois qu'on connaît nos sentiments. J'avais tout le temps envie de le lui déclarer ma flamme, de l'embrasser, de sentir ses bras autour de ma taille. Cela m'obsédait, mais je n'en faisais rien : de toute façon on se voyait de moins en moins à cause de mes obligations qui m'enchaînaient de plus en plus. 21 ans, la majorité. Je travaillais aux côtés de mon père contre mon gré, parce que je voulais qu'il soit fier de moi. Je ne voyais plus Mick que rarement et il me manquait horriblement mais je ne pouvais rien y faire : « c'est la vie » comme m'a-t-il dit un jour. Je représentais de plus en plus la famille et je commençais même à assister aux bals et aux conventions ennuyants à souhait. Je ne m'y plaisais pas, au contraire, en fait j'aurais préféré parcourir le monde avec ma guitare et Mick, mais j'accusais sans broncher parce que c'était ce qu'on me demandait. Obéir, se la fermer. Tout porter. Le poids d'un amour unique, d'obligations non voulues. Je porte encore tout ça aujourd'hui, autrement. Le poids d'un amour souillé, d'obligations brûlées et inachevées. J'ai faillis dans toutes mes tâches, même personnelles. Je me sens terriblement faible maintenant.

22 ans. L'année de ma mort. Les Northwoods avait prit une grande place dans le village, et mes parents voyaient leur bal comme une occasion de s'attirer leurs faveurs. J'y étais bien entendu convier pour être présenté comme « futur héritier » et j'y allais donc de mauvaise grâce. C'était le genre de soirées que je détestais, avec un peu l'alcool, beaucoup de politesses et de sourires hypocrites. Tout ça pour lécher les bottes des plus grands. Je trouve ça horripilant, mais au fond j'étais pareil qu'eux : je grattais l'attention pour mieux faire valoir le statut de ma famille et de l'entreprise. Ce que je ne savais pas c'était que la famille -toute la famille- de Mick y avait été conviée aussi.

Vous avez déjà eu une mauvaise impression sans savoir laquelle précisément ? Moi je l'ai eu en le voyant arriver vers moi. Il était parfaitement normal pourtant, toujours aussi souriant, enjôleur, enfantin. Il était toujours le même, mais quelque chose clochait. Ses habits inhabituellement stricts peut-être ? Non, eux ils le rendaient encore plus sexy. Non, c'était autre chose, mais j'avais beau le regarder, je n'arrivais pas à trouver quoi. On a parlé un petit moment autour d'un verre, mais au moment où j'ai dû le quitter pour retourner parler avec un des membres de la famille, mon père me faisant les gros yeux, il m'attrapa le bras et me tira dans une pièce complètement vide. Il m'a embrassé, sans un mot de plus, et j'étais tellement heureux en cet instant que j'y ai répondu. Parce que c'est ça l'amour, ça se diffuse dans tout notre esprit, ça prend les rennes et ça dicte nos gestes à notre place.

« La folie est simplement une manière différente d'aborder la vie. » Je crois à cette phrase comme un catholique croit à Dieu, mais j'ai une question : Comment me voyait-il, alors ? Si il était fou, comment me voyait-il ? Un objet qu'il devait s'approprier, une victime qu'il devait souillée ? Je ne sais pas. Il a dégénéré. C'était ça, la chose différente, c'est qu'en me voyant ce soir, il a pété les plombs, et il m'a sali de toutes les manières possibles. Je sens encore ses mains sur ma peau, ses ongles enfoncées dans ma chair, et son regard. Son regard de fou. D'une bête sauvage prête à tuer sa proie. Je me suis consumé entre ses bras, comme du papier s'émiette en quelques secondes face au feu dévastateur. Je suis verre entre ses paumes. Il m'a brisé, ce soir-là. Je l'ai supplié d'arrêter mais il ne l'a pas fait. J'ai supplié le ciel de faire quelque chose. J'ai cru qu'il l'avait fait, mais non. Ce majordome qui est entré dans la salle, j'y ai cru pendant un instant, j'ai cru que la torture était terminée. Mais il a mal interprété la chose, a bafouillé des excuses et est reparti. Non ! Sauve-moi ! Sauve-moi de son toucher, je t'en supplie ! J'aurais voulu lui crier de ne pas m'abandonner mais Mick avait posé sa main sur ma bouche. J'étais fichu.

Il m'a cassé. Il m'a atteint du plus profond de mon âme, et il m'a brisé en mille morceaux éparpillés aux quatre coins de mon corps. Il était complètement fou mais je ne m'en étais aperçu que trop tard. Pourquoi ? Comment ? Ça n'avait plus d'importance maintenant. Recroquevillé dans un coin, j'avais perdu mon âme et j'étais mort de l'intérieur. Je n'étais plus qu'une partition souillée, bonne à être mise à la corbeille. J'ai été trahi par l'être que j'aimais. Je me suis effrité entre ses doigts, au contact de son souffle et au son de ses gémissements de plaisir. Je suis verre et il a été marteau. Je me souviens avoir pensé « je veux mourir » mais je n'avais plus la force de me relever pour me jeter par la fenêtre. Combien de temps suis-je resté là, nu dans cette pièce à essayer de rassembler des petits morceaux de moi comme je le pouvais ? Mais je n'y arrivais pas. La moindre parcelle contenait un bout de lui, de l'ancien lui, le beau, le joyeux, le gentil, et parfois du nouveau lui, celui qui m'a détruit avec ses coups de rein.

Et puis l'odeur du feu, les hurlements. Et je ne bougeais pas, parce que c'est ce que je voulais, c'était mourir, brûler et pourrir en Enfer. Au moins j'aurais été délivré de ce poids sur mon cœur et de cette souillure sur mon corps et mon âme. Je me souviens être très vite tomber dans les pommes, étant déjà faible auparavant, la fumée n'a fait qu'aggraver mon cas. Je n'ai donc presque pas eu mal, ou sinon dans mes rêves, lorsque j'ai brûlé dans les flammes ravageuses. J'étais délivré de tout mal, de son corps contre le mien, de sa voix, de son fantôme. Du moins c'est ce que je pensais.

Le réveil dans cette tombe a été dure. Tout m'est retombé dessus, les souvenirs, la culpabilité, et cet horrible sentiment d'avoir été sali. Une question m'a tout de suite traversé l'esprit : pourquoi ? Pourquoi moi ? Qu'avais-je fais pour ne pas avoir le repos éternel ? N'avais-je déjà pas assez souffert comme cela ? Apparemment non. A croire qu'il y avait quelqu'un là-haut qui m'en voulait. Lorsque j'ai réussis à sortir de la tombe, pouvant miraculeusement traverser la terre -et les murs!-, j'ai découvert ma guitare déposée là. Était-ce lui qui l'avait déposée ? Ou bien mes parents ? Je ne savais pas et même si c'était dur, je l'ai prise. Parce qu'elle était le dernier objet de mon passé que je pouvais toucher. Le reste a été un peu flou, mais apprendre que j'étais devenu un « fantôme » à cause d'une stupide vengeance a été une véritable bombe sur mon cœur déjà en morceaux. J'ai accusé, comme d'habitude, parce que c'était ce qu'on m'avait toujours appris, mais au fond j'étais véritablement mort. Je n'aurais donc jamais la paix éternelle à laquelle j'aspirais. Je vivrais toujours avec son fantôme au fond de mon esprit et ses marques entreposées sur mon âme, avec pour seul réconfort ma guitare, la solitude et parfois la présence des pauvres chevaux tout aussi morts que moi de cette écurie. Belle fin pour un gosse qui était promis à « une vie parfaite » n'est-ce pas ?

En réalité
Bienvenue sur le forum !  Ça va ?  T'es en forme ?
Ouais, ça va.
Si tu as une question, mieux vaut la poser maintenant.  Y a pas un truc que t'aurais pas compris et te chiffonne ?
Euh non rien en particulier... Je crois ?
Tu as peut-être une suggestion ?  Une super idée qui t'es venue et qui pourrait rendre le forum super cool ?
Des ventes de cookies par millier *^*
Encore une dernière petite chose avant de te laisser tranquille...  Comment as-tu découvert le forum ?
Euuuh... Je suis une ancienne membre, ça ira comme réponse ?x_x
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Dernière édition par Harold Taylor le Dim 9 Mar - 12:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor   "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor EmptyDim 9 Mar - 11:28

Bon retour parmi nous !

Avant de te valider, il y a cependant quelques détails à régler. Rien de bien grave, mais tu sembles avoir quelques petits anachronismes perdus dans ta présentation.

Premier point, qui n'est en fait qu'un erreur de calcul, j'imagine : Harold est mort dans l'incendie, en 1887. S'il avait alors 22 ans, il ne peut pas être né en 1841, mais plutôt en 1865 je pense.

Ensuite,
Citation :
Jeans ou pantalons, T-shirt ou pull. Il n'avait jamais été très varié pour ce genre de choses. Pas qu'il n'avait pas essayé, mais il ne supportait pas les chemises, costards et cravates.
A moins que je ne me trompe, on ne portait pas de jeans et de T-shirts en Angleterre au XIXème siècle. Les jeans doivent avoir été inventés un peu avant sa mort, mais aux Etats-Unis et destinés aux ouvriers. Quant aux T-shirts, il faudra encore attendre.

Et finalement,
Citation :
L'homosexualité a toujours été mal vu chez moi, et sûrement dans toutes les autres maisons de riche d'ailleurs...
En fait, c'était surtout illégal.

Outre cela, ça semble bien ! Donc une fois que tu auras corrigé ces détails, je te validerai.
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MessageSujet: Re: "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor   "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor EmptyDim 9 Mar - 12:34

Voilà, j'ai tout modifié =D
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MessageSujet: Re: "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor   "Ton fantôme en moi qui me dévore de bas en haut..." °{ Harold Taylor EmptyDim 9 Mar - 12:39


Présentation validée !

Cela me semble à présent correct.  Je te valide donc !  Te voici libre comme l'air et prêt à rp, petite âme en peine !

Je te souhaite donc de bien t'amuser sur le forum !
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